Soeurs, Frères, le 1er mai la rue est à nous !

Des Afroféministes, des Meufs, des Queers et Trans RaciséEs dénoncent les rapports d'exploitation produit par le système capitaliste ainsi que la division sexiste et raciste du travail.

 

 

Nous ne pouvons pas ignorer que le capitalisme sert l'impérialisme occidental et que les guerres qu'il mène sous fond de négrophobie et d'islamophobie en Afrique et au Moyen-Orient sont motivées par des intérêts économiques. Comment oublier des drames comme celui de Rana Plaza il y a 2 ans au Bangladesh où 1135 ouvrières et ouvriers ont perdu leur vie à cause de la sur-exploitation féroce des grandes marques du prêt à porter (H&M, Zara, Mango etc) dans des locaux particulièrement insalubres ? 

Impossible d'ignorer qu'ici, en France, un gouvernement « socialiste » est en guerre contre les travailleurs, les chômeurs, les pauvres (loi Macron, ANI...). La criminalisation du travail du sexe par l'Etat qui cache mal ses obsessions anti immigration, rend encore plus vulnérables aux violences policières, agression des clients, et risques sanitaires(VIH), les travailleuses et travailleurs du sexe de rue pauvres et/ou migrant.e.s que personne n'embauche sur le marché « légal »du travail. Ce gouvernement, comme d'autres en Europe, s'attaque aux classes populaires mais aussi et surtout aux racisés, pas seulement en tant que prolétaires : arabes, noir.e.s, musulman.e.s, roms,« banlieusard.e.s », migrant.e.s. sont considérés comme une menace intérieure par l'Etat, la classe politique, et une part inquiétante de la population. 

Dans ce climat, en plus de l'appauvrissement généralisé et d'un chômage qui persiste, les racisé.e.s, surtout ceux des classes populaires, doivent affronter le racisme d'Etat, toujours plus de criminalisation ainsi que les inégalités et discriminations au travail: écart de salaire,contrats précaires, discrimination à l'embauche, propos et agressions racistes et sexistes, précarité des travailleurs.euses sans papier… Les conséquences de ces oppressions sont catastrophiques pour tou.te.s, particulièrement pour les femmes, les trans et les minorités sexuelles racisées.

Malgré cela l'égalité n'est pas une chimère. Nous, travailleurs.euses racisés ne nous avouons pas vaincu.e. Notre voix quel que soit son niveau hiérarchique est une force légitime et nous devons nous battre. Les droits actuels du travail n'ont pas été obtenu en un jour. Il nous appartient de nous élever, de nous faire entendre et d'exiger l'amélioration de notre condition.

C'est pourquoi AssiégéEs et le Collectif Afroféministe Mwasi défileront ensemble à Paris le 1er mai afin de dire haut et fort qu'il ne peut y avoir d'anticapitalisme sans lutte radicale contre le racisme d'Etat et le patriarcat. Il est urgent de prendre au sérieux les discriminations au travail et les dimensions racistes et sexistes du système capitaliste, quand bien même le but ultime est son anéantissement pour tou.te.s.

Ce système ne pourra jamais être renversé sans celles et ceux qui en constituent les marges !

 

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